L'albatros - baudelaire
». Une nouvelle fois, on constate le balancement entre l’aventure dans les airs (voyageur) et le ridicule sur le sol (gauche et veule), le courage du voyageur se transforme en peur sur le sol. Vers 10 : L’antithèse se remarque de nouveau au vers suivant: « Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid! ». La beauté et la laideur, encore l’idée du ridicule et l’opposition entre le passé dans les airs « naguère », et le présent sur le plancher « est ». Vers 11-12 : concentration sur la cruauté gratuite des hommes, qui usent de violence envers l’animal: « L’un agace son bec avec un brûle-gueule », et se moquent de lui « L’autre, mime en boitant, l’infirme qui volait! ». Ici, se lit une critique de la vulgarité des hommes, de leurs plaisirs mesquins et violents, ainsi que de leur jalousie, eux incapables de voler et d’avoir autant de …afficher plus de contenu…
Après avoir présenté la face conquérante et supérieure du poète, Baudelaire termine par sa situation désespérée dans le monde réel dont il est exclu comme un exilé. Vers 15 : « Exilé sur le sol » renvoie à l’oiseau sur le pont, seul sans ses congénères, et de la même manière le poète, donc Baudelaire, ressent la solitude de sa position dans le monde des hommes. Il est exclu, car un géant parmi eux, car différent. « les huées » sont les moqueries des hommes, les rires des hommes d’équipage. D’ailleurs, l’assonance en [é ] fait entendre ses rires, ses « huées »: « nuées », « Exilé », « archer », « huées », « marcher ». Vers 16