L'albatros, charles baudelaire
1753 mots
8 pages
Texte 1 : « L'Albatros »Éléments pour une introduction : deuxième poème du recueil, figure dans la section « Spleen et Idéal ». Composé de quatre quatrains d'alexandrins composés eux-mêmes de quatre vers chacun : d'emblée image d'une harmonie apparente. Mais cette harmonie n'est qu'apparente : Met en place, après l’avertissement, le mythe du poète maudit. Le poème repose sur une allégorie qui assimile le poète à l'oiseau. Problématique pour guider la lecture linéaire : comment, dans ce poème, Baudelaire se sert-il d'une allégorie pour présenter la condition de poète ? Le titre : il renvoie au bestiaire très présent dans le recueil (voir le hibou ou Les Chats). Dès le titre , le choix de cet animal paraît souligner le malaise du poète sur terre, qui ne se sent pas dans son élément, et qui se sentirait plus proche de l'élément céleste, comme il le soulignait dans le poème qui
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Cela confirme la dureté de cette action et montre que le poète n'a de son côté aucune animosité envers les autres humains : il n'aspire qu'à être leur « compagnon ».Le quatrième vers présente une véritable fissure dans l'apparente harmonie. Ainsi, la mer qui semblait l'univers privilégié des oiseaux, est présentée par une métaphore comme des « gouffres amers », adjectif connoté péjorativement. La rime « mer »=« amers
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L'albatros est « déposé », ce qui signale qu'il n'a pas choisi cette vie terrestre, qui lui est imposé comme un calvaire, au sens quasi-religieux du terme. Le sentiment de malaise est mis en évidence par la présence au vers 6 de deux adjectifs appartenant à ce champ lexical : « maladroits » et « honteux », ainsi que celle d'un adverbe au vers 7 : « piteusement