Servante au grand coeur - charles baudelaire
Poème : « Servante au grand cœur »
« La servante au grand cœur » de Charles Baudelaire est extrait du recueil des Fleurs du mal qui, publié en 1857, compte cent poèmes dont certains furent condamnés. La nécessité de remplacer les pièces condamnées pour rétablir l’équilibre de l’architecture, conduit l’auteur à rajouter des poèmes nouveaux et une partie intitulée « Tableau parisien » dans les éditions ultérieures. Ce poème se situe dans cette section « Tableau …afficher plus de contenu…
Au vers (11), nous avons l’image triste soulignée par les allitérations en dentales du corps détruit « vieux squelettes gelés travaillés par le ver ». Dans ce vers, on comprend donc que Baudelaire nous décrit la vision sinistre de la mort comme se pouvait être le cas au vers (4). Les vers (12) et (13) nous décrivent l’ennui du froid et de la fuite du temps dont les morts ressentent d’où l’emploi des mots comme « neiges de l’hiver » et
« siècle couler ». Nous avons encore ici la comparaison des morts aux morts-vivants puisqu’ils peuvent ressentir quelque chose. Au vers (13), on revient encore le thème de l’abandon et de la solitude des morts « sans qu’amis ni famille » annoncé aux vers (3), (4) …afficher plus de contenu…
D’ailleurs, nous avons un rejet externe entre le vers 18 au vers 19, ce qui renforce l’idée à ce que le poète imagine l’image funeste de la servante. Les vers (20-21) nous revoient au vers (1), on constate que le poète fait l’éloge de la bonté de la servante comparée à une mère d’où l’emploi des mots comme « œil maternel » et « âme pieuse ». Le vers (21) peut aussi nous renvoyer sur le fait le poète se rend compte de la misère de la servante étant donné que la fin du vers est émouvante d’où l’emploi des mots « pleurs » et « creuse ». Globalement, dans ce poème, Baudelaire dépeint l’image funeste de la mort à travers le souvenir de la servante qui a été, pour lui, comme une mère. Il nous montre que la mort