L'amour artificiel
Cours n°1 : Introduction (05/02/2021) (cours 1.1 et 1.2)
Le thème de l’être artificiel plonge ses origines dans l’Antiquité ancienne, où il se mêle à la fois aux légendes, à l’art, et à la science.
(I) Aux origines du thème : entre légendes et sciences
Quand on parle de l’être artificiel des temps anciens, l’on parle plutôt d'effigie de l’humain ; ces créations sont souvent les auxiliaires d’un merveilleux d’origine …afficher plus de contenu…
Ils rencontrent aussi un petit automate doué de parole et de pensée. Les réactions des deux protagonistes divergent ; Louis refuse de voir cet automate semblant de vie, générant en lui un malaise, le groupe de musiciens provoquent chez lui un sentiment de sinistre, de glauque, d’étrange. Ce qui choque le personnage, c’est l’union de la matière morte et du vivant, l’abolition de la limite entre êtres humains et êtres artificiels.
Ferdinand reste froid devant ce qu’il qualifie de poupées vivantes et tente de mettre à l’épreuve les capacités prophétiques de l’automate penseur. Tout se révèlera n’être finalement qu’une ingénieuse supercherie, néanmoins, l’angoisse diffuse, l’étrange malaise de …afficher plus de contenu…
Sur le plan fantasmatique, le monstre apparaît comme l’enfant illégitime né de l’union transgressive entre Victor et sa mère morte.
⇒ Tabou de la sexualité, qui se retrouve chez E.T.A Hoffmann.-Dans le roman, l’échec de Victor Frankenstein en tant que parent traduit dans le langage littéraire l’angoisse de la grossesse, de l’accouchement et de la amternité. Mary Shelley est brisée par la hantise de la maternité, associée à la mort.
→ angoisse de la procréation = la féminité douloureuse telle que vécue par Mary Shelley.
-Simultanément et d’un point de vue fictionnel, Mary renverse peut-être les choses. Dans son roman, Mary assume le privilège masculin de la création. Elle trahit son sexe, tel qu’il