Le 4-3-3, une vieille idée
En 73 matches, Raymond Domenech a fait évoluer l'équipe de France en 4-3-3 à trois reprises. C'est ce que l'on appelle un choix marginal. A chaque fois, ce fut une surprise. Le sélectionneur va probablement réitérer l'expérience contre le Costa Rica, mercredi à Lens, avec la Coupe du Monde dans un coin de la tête. "En 2006, on avait fait toute la préparation avec un système et on a joué autrement. On n'est pas à une anomalie près" sourit cependant Raymond Domenech, comme pour préparer tout le monde à un contre-pied.
Un 4-3-3 avec Toulalan, Gourcuff et Malouda au milieu serait effectivement une révolution pour un homme jusqu'ici nourri à la religion des deux milieux récupérateurs. Mais puisqu'il n'en possède que trois sur vingt-trois dans sa liste (Toulalan, A. Diarra, Diaby), c'est vraisemblablement que ce projet a mûri. Organisation très répandue partout en Europe - Lyon en a fait un label, Barcelone fait rêver avec, Chelsea y revient souvent - le 4-3-3 a une étiquette très offensive. En réalité, il permet à peu près tout. Domenech, jusqu'ici, en a utilisé toutes les facettes.
30 mars 2005, Israël - France : 1-1 à Tel-Aviv
Quand Domenech a recours au 4-3-3 pour la première fois de son mandat, c'est à l'extérieur, dans un match de qualifications pour la Coupe du monde. Il est privé d'Henry et Cissé. Il décide d'aligner Trezeguet seul en pointe et de l'entourer par deux milieux travailleurs, Wiltord et Malouda. Pour tout dire, avec sa brochette de milieux défensifs (Pedretti - A. Diarra - Vieira), cette équipe est un 4-5-1 conçu pour serrer le jeu dans l'entrejeu et rassurer la défense. La France y parvient, mais elle est rarement dangereuse, refusant le moindre