Lettre à raymond domenech
LETTRE À MONSIEUR RAYMOND DOMENECH.
Nous sommes au lendemain du piètre match nul obtenu par l’équipe de France en Tunisie, dans le cadre de la préparation en vue du Mondial sud-africain qui débutera dans maintenant douze jours très exactement.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ensemble des commentateurs, amateurs et avisés, n’ont exprimé principalement que deux avis : pour certains, les plus nombreux, ce match prouve qu’il faut impérativement tirer la sonnette d’alarme tant le jeu et l’organisation défensive des Bleus ont suscité des inquiétudes, à seulement douze jours de l’ouverture du Mondial. Pour les autres, il faut nuancer la faible prestation livrée par les Bleus hier, au regard de la préparation physique intense de Tignes, mais également au regard des résultats non moins reluisant obtenus par d’autres grandes nations du football ce week-end (Espagne, Angleterre, Serbie…).
Pour nous, la vérité est ailleurs. Il ne s’agit plus seulement de tirer la sonnette d’alarme, mais bien de refondre totalement une stratégie, une animation qui a largement montré ses limites lors des deux derniers matchs de préparation.
La contrainte du temps fait qu’il nous paraît très peu probable qu’une telle voie soit empruntée par le sélectionneur national, à quelques jours seulement d’une Coupe du Monde. Mais cette refonte paraît tellement indispensable pour que cette sélection puisse aller loin, qu’il ne sera pas inutile, loin de là même, d’en préciser les modalités. Une constante pour opérer ces changements : les 23 sélectionnés restent évidemment les mêmes.
Gardiens.
S’il est un domaine dans lequel il semble n’y avoir guère de débat, il s’agit bien de celui des gardiens de but. Lloris est en effet le titulaire indiscutable à son poste, tant ses dernières performances, en équipe de France comme en club, le placent nettement au-dessus du lot. Ils devancent ses compères Mandanda et Carrasso dans presque tous les domaines : jeu au pied, sorties