Le chef du gouvernement sous la iiième et la ivème république.
I. La présidence du Conseil : un rôle institutionnellement fort. Le président de Conseil dispose de par sa désignation d’un ancrage institutionnel fort (A) ainsi que des pouvoirs nécessaires à la conduite de la politique générale de la Nation (B). A. Les rapports du Président du Conseil avec l’exécutif et le législatif.
Le pouvoir législatif est détenu sous la IIIème et IVème République par le Parlement. Le président du Conseil veille à l’exécution des lois proposées par le corps législatif. Il y a une dépendance entre ces deux pouvoirs dans le sens où l’exécutif est investit par le législatif.
Alors que le Parlement peut renverser le gouvernement du président du Conseil, ce dernier ne dispose pas du pouvoir de renverser la chambre. Aussi les rapports entre les pouvoirs peuvent être caractérisés d’asymétriques dans la mesure où seul le président de la République dispose du droit de dissolution. Par la suite, les présidents successifs vont renoncer à utiliser ce pouvoir. De surcroît le gouvernement reste responsable devant le Parlement.
On constate donc une forme de préséance du corps législatif sur l’exécutif.
Sous la IVème République, la présidence du Conseil obtient le pouvoir de proposer des lois. Mais le Parlement, qui devient composé d’une Assemblée Nationale et d’un Conseil de la République, peut toujours renverser le gouvernement et exerce un contrôle sur ce dernier, par le fait, entre autres, que, comme sous la IIIème République, il élit le président du Conseil proposé par le président de la République. B. Désignation et pouvoirs du président du Conseil : Le président du Conseil s’est donc imposé comme la figure dominante de l’exécutif.
Le président du Conseil