Clonage Therapeutique
LE DÉBAT ÉTHIQUE DU CLONAGE THÉRAPEUTIQUE
Travail présenté à
M. Jean-Noël Ringuet par Marie-Christine Dorion groupe 3411 dans le cadre du cours de philosophie
Éthique et politique
340-BSE-03
Département de philosophie
Collège de Chicoutimi
Hiver 2004
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LE DÉBAT ÉTHIQUE DU CLONAGE THÉRAPEUTIQUE
Il y a de cela quelques semaines à peine, on nous apprenait qu’un groupe de chercheurs de l’université de Séoul avait réussi à cloner un embryon humain. Cette foisci, l’annonce était véridique, l’embryon a même été conservé durant une assez longue période de temps. Suite à cette nouvelle avancée de la biotechnologie, le débat sur le clonage thérapeutique reprend de l’ampleur. Les pays réagissent : la Grande-Bretagne le permet, les Etats-Unis, si la recherche se fait à partir de fonds privés n’y voient pas d’objection et ici au Canada, la loi C-13 sur la procréation assistée et la recherche connexe vient juste d’être adoptée, une loi non favorable au projet. On se questionne, serait-ce moralement acceptable de procéder au clonage thérapeutique? Ce qui suit permet de dégager les principaux arguments de faits et de valeurs mis en jeu d’un côté comme de l’autre dans ce débat, de cerner les arguments les plus pertinents, de les retenir et d’énoncer l’enjeu éthique.
Ensuite, les théories morales de l’utilitarisme et de
l’humanisme sont appliquées au débat. Finalement, mon propre point de vue face à cette question sera exposé.
LES ARGUMENTS
Du côté factuel, les militants du clonage thérapeutique invoquent toutes les possibilités de traitements médicaux qu’offrent cette technique : production d’organes neufs pour d’éventuelles greffes sans risque de rejet, thérapie génique et régénération de tissus. On oppose, dans le camp adverse que la démarche pour ces thérapies est coûteuse, compliquée et longue. Peu de patients pourraient donc en bénéficier et cela poserait un problème de discrimination, de la « médecine