Le colonel khadafi
Colonel Mouammar KADHAFI - Je ne me suis pas exprimé en ces termes. Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il y a un complot contre le peuple libyen. Et, quel que soit ce complot - qu'il soit impérialiste, qu'il vienne d'Al-Qaida ou bien de l'intérieur -, le peuple libyen doit l'écraser.
L'armée libyenne a annoncé une opération imminente sur Benghazi. Pensez-vous pouvoir récupérer cette ville, siège de l'opposition, en évitant un bain de sang ?
Mon souci est de libérer la population des bandes armées qui occupent Benghazi. Ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain… Il est fort possible que ces rebelles tuent les civils et qu'ils mettent la faute sur le dos de l'armée libyenne.
Une amnistie a été offerte aux ex-soldats qui ont rejoint la rébellion. Combien de personnes se sont repenties à ce jour ?
Il faut d'abord rappeler que c'est contre leur gré que d'anciens soldats ont rejoint la rébellion. Les terroristes ne leur ont pas laissé le choix. Quand ils ont attaqué les casernes, ils ont capturé les militaires en leur disant: vous devez venir avec nous, sinon on vous égorge. Mais leur nombre est limité, car il y a beaucoup de soldats qui sont parvenus à s'échapper.
Vous vous donnez combien de temps pour reprendre le contrôle du pays ?
Si on utilisait la force, il nous suffirait d'une seule journée. Mais notre objectif est de démanteler progressivement ces groupes armés, en recourant à différents moyens, comme l'encerclement des villes ou l'envoi de médiateurs. Certains notables jouent le rôle d'intermédiaires. Nous comptons également sur des ex-soldats repentis pour qu'ils aillent parler avec leurs camarades.
Un dialogue a-t-il été amorcé avec les rebelles ?
Ce ne sont pas des gens avec qui l'on peut envisager de