Le comte de monte-cristo et les 1001 nuits
Intertextualité entre Le Comte de Monte-Cristo et les Mille et une Nuits.
Au XVIIIe siècle, époque de transformations et de progrès en tous domaines, un parfum d’ailleurs se répand et s’enracine profondément dans la société. Les avancées techniques permettent aux moyens de transport de se développer, les expéditions qui n’avaient alors qu’un but colonial acquièrent une dimension d’exploration, de découverte, une soif de connaissances étrangères indépendante des questions de pouvoir. Cette curiosité nouvelle influence tous les domaines : en France, on se passionne pour tout ce qui évoque l’exotisme, la mode, la décoration, les soirées mondaines en recherchent le goût. Conséquence majeure : le genre de la littérature de voyage explose. On dévore les récits des explorateurs mais également les récits fictifs, du moment qu’ils inspirent l’évasion et le rêve. Dans ce contexte, la publication d’un étrange recueil rencontre un succès immédiat et retentissant : les Mille et une Nuits, recueil de contes arabes traduits, mis en forme et complétés par l’antiquaire Antoine Galland. Objet mystérieux de nombreux fantasmes, l’Orient fascine, et les Européens se plongent dans les Mille et une Nuits pour s’en faire une représentation.
La passion pour l’Orient fut telle qu’un courant artistique et littéraire orientaliste émergea au XIXe siècle, dont les Mille et une Nuits en sont toujours le joyau central. Marqué par la lecture de ces contes durant son enfance par ailleurs pauvre en lectures, Alexandre Dumas, écrivain français à l’œuvre considérable, en portera toujours l’influence dans sa plume. Il fréquente des salons, comme le « Cénacle » dont il parle dans ses mémoires, tenu par un certain Charles Nodier lui-même admirateur d’Antoine Galland et auteur d’une notice à son sujet. Auteur d’une œuvre colossale et multi-genres, les références aux Mille et une Nuits ne sont pas rares dans ses œuvres : les Mille et un Fantômes ou encore