Le con philosophique

667 mots 3 pages
C’est quoi exactement un con ? Voilà un mot qui est connoté de mille façons mais qui reste insaisissable dans une définition unique. Est-ce manquer simplement de discernement de façon irrémédiable dans une sorte de spleen jubilatoire en étant totalement identifié à un personnage grotesque dont la lucidité sur lui même et sur les autres lui échappe ? A-t-il une fonction sociale pour que d’autres, dont l’égo doit s’accrocher sur quelque chose sous peine de se retourner contre soi: voir la connerie des autres protège de voir la sienne (pas sûr !) ? Quand je repense à des moments de ma vie où je l’ai empoignée avec passion (la connerie, et y en a beaucoup !) je m’aperçois qu’il y avait toujours une petite voix qui m’en avertissait (vous me direz que c’est le propre de la pensée qui lorsqu’elle pense blanc, pense en même temps noir.) que je n’ai jamais voulu ou pu entendre car elle était trop chétive devant les autres qui étaient tonitruantes. Quels sont les points communs à toutes ces situations qui font surgir ce comportement que tout le monde voit sauf l’intéressé ? Est-ce que la bêtise est toujours au rendez-vous ou est-ce l’égo dans ses désirs mégalos et de domination qui nous y plonge avec délectation ? Est-ce que de se ressentir comme tel dans son for intérieur n’est pas incompatible avec le fait de l’être ou, on peut l’être et s’en apercevoir nécessairement après coup grâce à un esprit retors qui joue sur les deux tableaux soit, par altruisme, pour nous en faire sortir, soit pour mieux enfoncer le clou ? La condescendance qui fait voir la connerie de l’autre dans l’unique jouissance de s’en gausser n’est-il pas la partager avec lui ? Vivre dans la peau d’un con qui ne s’ignore pas, c’est ressentir n’avoir rien compris à la vie, s’être fourvoyé dans des croyances aberrantes sur soi et sur les autres et avoir tourner en rond pour aller nulle part. Est-ce que l’absurdité et la méchanceté agissent comme ses révélateurs ou des épices. Dire c’est un con, c’est la

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