Le classicisme Le classicisme est un mouvement à la fois typiquement francais et très court. En effet, il ne dure que pendant la première partie du règne de Louis XIV (1661-1685). De la même manière que le baroque, la littérature classique s'incrit dans l'ensemble d'un mouvement artistique. Le but premier de ce mouvement est de concevoir une harmonie dans les approches esthétiques. À cette époque, les écrivains doivent donc se plier à des règles bien précises . Les modèles Aristote. La Poétique d'Aristote a fortement influencé le classicisme : la catharsis, par exemple, est reprise au compte du classicisme ; les sujets bibliques (en poésie, en peinture...), et plus particulièrement la vie de Jésus, servent largement l'inspiration des artistes ; l'histoire antique sert de sujet à de nombreuses tragédies (Britannicus de Racine) ; les mythes grecs et romains, plus particulièrement ceux des Métamorphoses d'Ovide ; le Courtisan de Castiglione sert de base au modèle de l'honnête homme. Les objectifs Pour les Classiques, tout auteur est un moraliste. Il peut vouloir révéler une vérité pour coriger la société. « Plaire et instruire » était l'un des buts de la littérature classique. Le théâtre Le théâtre revient à la mode, après une éclipse, dès la fin du XVIe siècle (Lope de Vega, Sheakespeare, Corneille). Le théâtre classique devait obéir à des règles bien précises, à savoir la règle des trois unités, censée capter l'attention du lecteur, respecter la bienséance (pour ne pas choquer le spectateur) et une certaine vraisemblance : « En un jour, en un lieu, une seule action accomplie ». Cette règle avait pour but de ne pas fatiguer le spectateur avec des détails superflus, comme le lieu ou la date, afin de lui permettre de se concentrer sur l'intrigue, pour mieux toucher et édifier. Quant au respect de la bienséance, il avait pour but de ne pas choquer le spectateur, souvent des hommes et des femmes de la cour du roi. Ainsi, les meurtres, les suicides des