Le corps du psychomotricien dans sa relation avec le sujet bénéficiaire
Elaboration d’une théorie de l’intervention psychomotrice
Cours de Anne Van den Brill
Le corps du psychomotricien dans sa relation avec le sujet bénéficiaire
Travail présenté par Luc HAVARD
Dans sa relation d’aide, le psychomotricien va s’investir physiquement, corporellement. La connaissance de ce qu’est le corps de l’enfant, de comment il se construit, de comment il se le représente, est donc fondamentale. Mais le psychomotricien doit également avoir une bonne conscience de ce qu’est son corps à lui, de ses capacités et de ses limites. Il doit avoir conscience que l’image qu’il en a n’est pas forcément celle qu’il en donne. Il doit aussi, et surtout, comprendre ce qui se passe, corporellement, quand deux individus entrent en relation. Cela lui permettra d’anticiper, de penser, sa façon d’entrer en relation avec son sujet, dans le sens qui soit le plus favorable au bien-être et à l’évolution positive de ce dernier.
Le corps comme point nodal du travail du psychomotricien.
Ce corps dont s’occupe le psychomotricien est en fait bien complexe. Bien sûr il s’agit d’un corps global mais on peut y distinguer de nombreuses « dimensions », comme nous le précise Michel Basquin.
Les « dimensions » du corps * Le corps réel, physique, avec ses caractéristiques génétiques, biologiques…. * Le corps imaginaire/corps rêvé (l’image que la mère se fait du corps de l’enfant qu’elle attend ne peut pas correspondre à ce que cet enfant sera. A la naissance, ce corps imaginaire va être confronté à la réalité du corps). * Le corps du besoin. C’est celui de l’enfant qui oscille entre satisfaction et tension, satisfaction qui n’est jamais totale (et oblige l’enfant à faire le deuil de l’idée que sa mère soit parfaite et qu’autrui soit parfait). * Le corps interactif et relationnel. Dès la naissance, l’enfant est capable de communiquer, capable d’interactions : par son tonus, ses mimiques, ses pleurs… Il établi très vite