Le dormeur du val, arthur rimbaud
Arthur Rimbaud, Le Dormeur du Val
Le Dormeur du Val, écrit en octobre 1870, est un poème d’Arthur Rimbaud. Il s’agit plus précisément d’un sonnet en alexandrins. Rimbaud est âgé de seulement 16 ans lorsqu’il entreprend l’écriture du Dormeur du Val. A cette époque, la guerre franco-prussienne fait rage et Rimbaud décide de fuguer de son domicile familial de Charleville pour se rendre à Paris afin de devenir journaliste. Pendant son errance, il écrit de nombreux textes dont le Dormeur du Val. Dans ce poème, Arthur Rimbaud décrit un paysage magnifique dans lequel un soldat se repose. On apprend seulement à la fin que le soldat est, en réalité, mort, ce qui provoque un choc chez le lecteur. De quelle manière la mort était-elle présente dans le poème ? Pour y répondre, les différents indices, que Rimbaud a dispersé tout au long du texte, dont les champs lexicaux, les figures de style, la versification et les thèmes, vont être étudiés. On peut procéder par strophe afin de suivre la progression mise en place par l’auteur.
Tout d’abord, un champ lexical de la végétation se met en place dans la première strophe avec les mots « verdure » (v.1), « herbes » (v.2), « montagne » (v.3), « val » (v.4). Nous trouvons également un champ lexical de lumière avec les mots « argent » (v.3), « soleil » (v.3), « Luit » (v.4), « rayons » (v.4). Ces éléments permettent de rassurer le lecteur car il s’agit d’un lieu idyllique. De plus, deux rejets, au vers 3, après « D’argent » et au vers 4, après « Luit » mettent en évidence l’aspect lumineux de la scène. A cela s’ajoutent trois personnifications : « chante une rivière » (v.1), « Accrochant follement … des haillons » (v.2) et « val qui mousse » (v.4). Elles ont pour effet de rendre la nature vivante, en mouvement et douée de vie. A ce stade du poème, le seul indice que l’on pourrait prendre en compte est le mot « trou » (v.1) qui peut faire référence à la tombe. Néanmoins, l’auteur décide dans cette première