Le désir de peindre, baudelaire
Dans le premier paragraphe, est présenté au lecteur, sous forme de béatitude, l'homme seul qui ne peut pas peindre ni s'exprimer sur le désir. En revanche l'artiste a en lui les armes pour peindre et exprimer le désir, combler le manque, car le désir est l'expression suprême d'un manque. Ici il semble que c'est le manque de sens, le manque d'inspiration afin d'en donner un qui prime. Les mots « Malheureux », « mais heureux », au début des deux propositions créent une homophonie poétique au sein du texte en prose. La paronomase: « désir », « déchire », renforce le sens de désir, en tant que balancement dans un entre deux. « Je brûle de peindre », est une métaphore lexicalisée qui reprend le topos baroque de l'artiste flamboyant, et insiste sur l'impossibilité de peindre exactement, sur son désir ardent et irrépressible. « Celle qui m'est apparue si rarement et qui a fui si vite »: nous avons parallélisme de construction. Le passé composé lié à l'adverbe montre doublement l'apparition furtive, et la disparition fugace. Le