Le fonctionnement du systeme financier de la zone franc
Reposant sur des principes d'orthodoxie monétaire, elle a connu d'importants déséquilibres financiers rendant nécessaires des politiques de stabilisation et d'ajustement interne et conduisant à un rôle croissant des institutions de Bretton Woods. Depuis les conventions de 1972 (pour la zone BEAC) et 1973 (pour l’UMOA), les Unions monétaires fonctionnent sur le principe contractuel d’une adhésion volontaire. Les réformes d'octobre 1989 (pour la BCEAO) et d'octobre 1990 (pour la BEAC) ont conduit à une plus grande libéralisation financière. La Zone franc a connu ainsi de profondes réformes dont la plus récente a été la mise en œuvre d'une intégration institutionnalisée après la dévaluation des FCFA. La dévaluation des francs CFA du 12 janvier 1994, accompagnée d'une mise en œuvre d'une intégration par les règles, au sein de l'UEMOA et la CEMAC, était rendue nécessaire par les dysfonctionnements observés depuis le milieu des années quatre-vingt. . La France est devenue un prêteur résiduel qui se situe en second rang par rapport aux institutions de Bretton Woods, et qui intervient après mobilisation des multilatéraux notamment la Banque africaine de développement. Le bouclage du TOFE n'est assuré que si des politiques d'équilibre sont jugées satisfaisantes. Dans le cadre des programmes d'ajustement, la mise en œuvre des politiques d'équilibrage financier conduit, de fait, à une certaine convergence des politiques des pays membres. La mise en place de systèmes de surveillance et d'indicateurs de convergence aboutit à une coordination des politiques budgétaires qui permet de fonder une monnaie unique sur des bases internes davantage que sur la garantie du Trésor. Il en résulte une certaine normalisation des relations des pays africains avec l'ancienne "mère nourricière". Celle-ci doit permettre de retrouver une certaine crédibilité pour les pays de la Zone et mobiliser les capitaux publics et privés de la part des