1) L’esprit :
- Ce qui actualise le réel, le définit, le travaille, cf « amoureux de la lutte » (vers 1).
- Défini par « l’autrefois » (vers 1)
- Ce qui est « vaincu », « fourbu » (vers 6). « vaincu » fait écho au mot « lutte » (v.1) ; « fourbu » fait écho à l’expression « vieux cheval » (v.4).

2) Premier et dernier mots :
Le premier mot du poème est l’épithète « morne ». Le dernier est le mot « chute ». Le texte est un trajet du « morne » à la « chute ».

3) Formes négatives :
- « ne veut plus t’enfourcher » (vers 3)
- chiasme : « l’amour n’a plus de goût, non plus que la dispute » (vers 7)
- « ne tentez plus » (impératif à la forme négative) (v.9)
- « je n’y cherche plus » (v.14)

4) Rimes :
Le poème tout entier (15 vers) est basé sur le ressassement des mêmes sonorités à la rime : « -ute » et «- eur ».

5) Métaphore / comparaison
- métaphore « l’Espoir » cavalier, éperonnant l’esprit humain, attisant son ardeur, le faisant avancer, le poussant à la « lutte », au combat, au mouvement. L’humain est donc comme un cheval que son cavalier mène où il le veut et comme il le veut (v. 1-4).
- comparaison « comme la neige immense un corps pris de roideur » (vers 12) établit le parallèle « Temps / neige » (ce qui sature l’espace) » ; « m’engloutit / un corps pris de roideur » (vers 11-12).

6) Le moi :
- vers 1 à 10 : distanciation : « ton ardeur » (vers 2) ; « t’enfourcher » ; « couche-toi » (v.3) ; « mon cœur », « ton sommeil » (v.5) ; « pour toi » (v.6).
- vers 11 à 14 : la conscience du temps qui passe induit la réflexivité, et donc l’usage des pronoms renvoyant à la 1ère personne du sujet (« m’ », vers 11 ; « je », v.13-14).

7) Allitérations :
- vers 3-4 : la constrictive sourde : « ch » : « enfourcher » , « couche-toi », « cheval », « chaque » ; reprise au dernier vers du poème : « avalanche », « chute ».
- 11-12 : alternance labiale «