«Héros»: voilà un terme à l'allure simple mais moralement compliqué. Au fur et a mesure des siècles, le personnage central d'un roman n'a cessé d'incarner l'exemple. Cependant, le mot « héros » malgré sa consonance méliorative est devenu de plus en plus ambigu au cours des siècles. Avant il représentait toutes les vertus et valeurs que tout homme souhaitait avoir : le courage, l'honneur, la fierté, la bravoure en sorte des personnages au cœur pur valeureux et respectables qui ne peuvent s'écrouer devant personne. Aujourd'hui et ce depuis le XIXème siècle même si le héros prône toujours certaines de ces qualités, nous avons pris conscience qu'il peut aussi sombrer du côté négatif, qu' aussi sage soit-il, peut posséder une ou plusieurs failles pouvant ainsi permettre au lecteur de s'identifier ou non à lui. Cela nous amène à nous poser la question suivante : le héros romanesque ou plus largement le héros littéraire doit-il être exemplaire ? Nous tâcherons d'établir une réponse précise en deux temps : tout d'abord nous qualifierons ce qui caractérise vraiment le héros en lui même tout en évoquant ses caractéristiques morales qui font ou feront de lui un personnage exemplaire, enfin nous étudierons le héros qui brise les codes avec l'apparition d'une certaine médiocrité.

Tout d'abord, le héros en lui même tel que nous le considérons représente le centre d'une œuvre, c'est le personnage principal, il à le devoir de nous inculquer des valeurs morales et sociales qu'il se doit de posséder lui même pour que l'on puisse les intérioriser. Le héros doit nous correspondre à travers sa façon d'être, ses manières, ses pensées et doit représenter un idéal sans viser la pefection. C'est pourquoi nous pouvons l'opposer au héros antique (hors pièces tragiques) qui était souvent accompagné d'êtres moins vaillants lui permettant d'affirmer sa grandeur. Il se devait de représenter l'absolu, c'est à dire la capacité à nous donner une image de l'homme parfait faisant preuve