Le jardinage : un outil psycho-éducatif
A l’occasion de ma dernière année de formation d’éducatrice spécialisée, j’ai eu l’occasion d’effectuer mon stage au centre de jour occupationnel nommé « Potelier des Pilifs », faisant partie de la constellation des Pilifs, fondée par Nelly Filipson. Un centre de jour est un centre qui accueille des personnes ayant des incapacités persistantes et permanentes et dans lequel elles peuvent recevoir, tout en rentrant chez elles à la fin de la journée, des services de réadaptation, de maintien des capacités et de soutien à l'intégration sociale.1
Tout comme « Nos Pilifs », le mot « Potelier » n’apparait pas au dictionnaire. Il provient de la contraction des termes ‘potager’ et ‘atelier’ pour imaginer l’atelier dans le potager2. Cette a.s.b.l. est composée d’une équipe sociale et paramédicale composée d’ergothérapeutes, logopèdes et éducateurs spécialisés, ainsi que de 26 participants (nommés ainsi par l’équipe), composés d’adultes différents les uns des autres par leurs personnalités, leurs qualités, leurs types de difficultés et l’importance parfois bien réelles de celles-ci3. Ces individus ayant néanmoins tous la particularité, à cause d’une déficience intellectuelle et/ou mentale légère, moyenne ou sévère, de ne pas pouvoir se conformer à un centre de travail adapté. Ces déficiences mentales sont bien souvent liées à certaines pathologies, telles que la trisomie 21, l’autisme, ou autres pathologies plus rares. D’autres ont perdu leurs facultés mentales au cours de leur vie, suite à un accident. Mais tous, avec leurs moyens, et leur bonne volonté, participent à la vie et à la bonne tenue du centre de jour. Le choix de ce centre n’a pas été un hasard. En effet, j’ai choisi cette institution pour les nombreuses valeurs qu’elle tente de transmettre, et notamment celles tournées vers l’écologie, ce qui est bien spécifique au Potelier. En effet, son implantation en zone verte, à Neder-over-Hembeek permet de mettre en place un projet socio-pédagogique