Le joujou du pauvre
Résumé:
L'incapacité d'oublier est pour Nietzsche un des symptômes de la décadence de l'être humain.
Dès lors, dans la perspective d'une faculté d'oubli comprise comme une force active et positive, il va s'agir d'étudier le rapport qu'entretient la pensée de Nietzsche avec l'Histoire ou plus précisément avec les études historiques.
En d'autres termes, comment Nietzsche envisage t-il la cohabitation entre la vie saine et l'histoire, et jusqu'à quel point l'homme doit-il se souvenir et étudier les faits historiques ?
1/ L'oubli comme force a- L'oubli comme condition d'une vie saine b- L'oubli comme force active et positive
2/ L'oubli et les études historiques a- L'excès d'histoire est nuisible à la vie b- L'utilité de l'Histoire pour la vie : l'oubli comme force d'équilibre
Extrait du document:
L'oubli chez Nietzsche est également puissance de discrimination et dispose d'un pouvoir critique qui permet le soulagement en évitant de faire sombrer l'individu dans le comportement pathologique de la mélancolie. L'oubli n'est pas une Faculté inerte, une «vis inertiae», il y a une positivité de l'oubli chez Nietzsche. La Connaissance du passé peut aveugler celui qui veut comprendre le présent dans sa nouveauté, son caractère singulier.
C'est pourquoi, l'oubli apparaît comme nécessaire à la vie mentale, en d'autres termes, il y a une véritable vertu de l'oubli, vertu s'entendant au sens de puissance, d'excellence et de perfection d'un acte, d'un organe, d'un outil.
L'homme tourné vers le passé ne saurait alors voir ce qui est neuf dans le présent. Grâce à l'oubli, le regard est libéré des anciennes habitudes et considère le présent d'un œil plus libre et plus vivant :
« […] faire silence un peu ; faire table rase dans notre conscience pour qu'il y ait de nouveau de la place pour les choses nouvelles […]