Les Méditations poétiques sont un recueil poétique publié en 1820 regroupant 24 poèmes. Le lac est le 10ème poème du recueil, qui dans une première édition portait le titre d'Ode au lac de B...autrement dit le lac du Bourget à Aix-les-Bains en Savoie. La poétique de ce poème comme de l'ensemble du recueil des méditations est classique, des quatrains d'alexandrins coupés à l'hémistiche donnant une harmonie, un équilibre lent propice à la description des sentiments de l'auteur. Lamartine l'année précédente sauva de la noyade de ce lac une femme plus âgée dont il tomba amoureux, d'un amour teinté de tendresse maternelle, et a qui il écrivit des élégies amoureuses sous le nom d'Elvire, une napolitaine. Le poète qui revient seul l'année suivante demande au lac de lui restituer le souvenirs des merveilleux moments passés ensemble dont il a du garder la trace. Notre poète se rend compte que revenant sur l'itinéraire emprunté avec son amie, l'abbaye de Hautecombe, la fontaine intermittente, le souvenir du passé revient avec force et ne semble pas avoir été altéré par le temps qui fuit. Ce poème fut en partie écrit sur place sur la colline de Tresserve qui domine le lac. Le "lac" de Lamartine est devenu le poème immortel de l'inquiétude devant le destin, de l'élan vers le bonheur et de l'amour éphémère qui aspire à L'Éternité. Sur la structure du poème, on peut le diviser en deux parties, les neuf premières strophes appartiennent à la première partie, et de la 9 jusqu'à la fin la deuxième partie. Le thème de la première partie, est le souvenir du poète, son souvenir de tous les moments vécus sur les bords du lac avec la femme aimée. Et dans la deuxième partie, nous parle de comment passe le temps, ce temps que lui voudrait l’arrêter, et que la seule qui perdure est la nature. Dans les deux premiers paragraphes le poète nous raconte son retour au lac, son retour aux souvenirs. Il s’adresse au lac avec un vocatif « Ô lac », c’est comme une