Le lecteur doit-il s'identifier aux personnages pour apprécier pleinement l'œuvre?
Le lecteur se plaît à s'identifier aux être de papier qui ne sont que des caractères imaginés par les auteurs que ceux-ci ont bien voulu transmettre. Comme l'a si bien écrit Albert Camus dans L'Homme révolté, '' Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n’est ni plus beau, ni plus édifiant que le notre. Mais eux, du moins, courent jusqu’au bout de leur destin et il n’est jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu’à l’extrémité de leur passion''. Le lecteur se reconnaît donc dans des personnages qui lui ressemble, se projette dans des héros admirables, où bien ressent de l'empathie pour d'autres héros. Nous aimons en effet nous identifier à des héros qui ne sont que le reflet de nous-même. David Fœnkinos nous présente Markus comme un homme simple mais insolite, avant tout humain. L'auteur n'hésite pas à décrire aussi bien sa maladresse, sa timidité et sa disgrâce que sa douceur et sa délicatesse. La Délicatesse n'embellit pas la réalité, même si l’histoire est heureuse. Ainsi, l'identification est plus aisée et sans complexe. Le Monde de Sophie est un roman dans lequel Jostein Gaarder nous initie à la philosophie. Nous projetons dans cette adolescente ordinaire et nous sommes ainsi amenés à découvrir la philosophie par le truchement Sophie grâce aux lettres d'un inconnu qu'elle reçoit. Anna Gavalda, rend son roman Ensemble, c'est tout captivant en employant des personnages communs. Camille, Philibert, Paulette et Franck sont des antihéros