Le livre dema mère
Albert Cohen est né le 16 août 1895 à Corfou, une île grecque à l'entrée de l'Adriatique. Il y reste jusqu'en 1900, date à laquelle sa famille est chassée par un pogrom. Il habite ensuite à Marseille. Il fréquente le lycée Thiers où il se lie d'amitié avec Marcel Pagnol, qui parle de lui dans ses Souvenirs d'enfance (Le château de ma mère et Le temps des secrets). En 1905, à 10 ans, insulté par un camelot qui lui dit de « rentrer chez lui », il découvre l'antisémitisme.
Sa carrière de haut fonctionnaire international :
Il entreprend ensuite des études de droit à Genève, en Suisse. En 1919, il devient citoyen suisse. En 1926, il entre au Bureau international du travail, secrétariat permanent de l'OIT (institution internationale créée au lendemain de la Première guerre mondiale).
En 1943, il devient conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour les réfugiés, créé en 1938 par la Conférence internationale d'Évian, ancêtre de l'actuel Haut Commissariat pour les réfugiés. Il y participe à la rédaction de l'accord international du 15 octobre 1946 portant statut des réfugiés. Il devient ensuite directeur de division à l'ONU.
Quand il prend sa retraite, il s'installe à Genève avec sa troisième femme, Bella. Il y meurt le 4 octobre 1981.
Son œuvre :
« La nécessité première de mes livres a été de dire mon amour pour le peuple juif, de dire sa grandeur. »
En 1921, Cohen publie Paroles juives, un recueil de poèmes. Il publie ensuite un roman, Solal (1930), premier volume d'un cycle que Cohen a pensé un temps intituler La geste des Juifs, ou Solal et les Solal. Solal, préfigurant en quelque sorte Belle du seigneur, raconte la jeunesse du jeune juif Solal sur l'île grecque de Céphalonie, ainsi que ses premières amours. Suivront ensuite Mangeclous (1938) et Les Valeureux (1969), récits truculents mettant en scène un groupe de Juifs, parents de Solal, sur l'île de Céphalonie.
En 1968, c'est son œuvre la plus connue, Belle du