Le mal d'arthur rimbaud lecture analytique
Au XIXe siècle, le jeune AR originaire de Charleville a une carriere de poète brève mais fulgurante. Elève brillant, il compose des vers en grec et en latin et entre en poésie inspiré par l'école Parnassienne mais rapidement il condamne "l'art pour l'art". Il écrit rapidement avec une plume engagée. A l'instar du "Rage de Cesar", "le mal" texte suggeré à notre étude, est un sonnet en alexandrins aux accents très polémiques qui dénonce la violence extrême de la guerre, le mépris d'un "roi" qui désigne en fait Napoleon III et l'indifférence "d'un dieu". Ici R parle de la guerre sanglante qui oppose la France à la Prusse comme le signalent les vers 3 et 4. Nous serons donc amenés à voir dans quelle mesure ce sonnet engagé est efficace auprès du lecteur en jouant sur les registres polémique et pathétique. Nous observerons alors comment ce poème cherche à mettre en scène la violence puis, nous verrons que ce texte tente de toucher le lecteur par le biais du pathos.
I-Un sonnet efficace pour dénoncer les violences de la guerre : toucher en choquant le lecteur
a)Des images choquantes pour décrire des scènes d'horreur
-les hyperboles pour évoquer les victimes vers 6 + vers 4 l'expression "bataillons en masse" renforcent la dimension épique de la description et donc souligne la violence de la scène
-metaphore des victimes en un "tas fumant" vers 6 tend à retirer aux hommes leur humanité : ils sont chosifiés
-violentes allitérations dès l'ouverture du sonnet en (k);(r);(t) qui miment le bruit de "la miraille"
b) Le mépris et l'indifférence du roi et de l'Eglise pour les innocents
-L'antithése vers 9-13 "rit/pleurant" souligne les 2 mondes distincts : les puissants d'un coté s'opposent aux victimes d'un autre coté
-l'image proposée au vers 3 de la figure du monarque qui "raille" donc se moque des victimes et d'autant plus forte que "raille" rime avec "mitraille" (v.1) : ainsi la violence n'émeut pas du tout