Le marché de l'amour
Marché récent, mais en pleine expansion, le marché de la rencontre sur internet s’élève à plus de 1,9 milliard d’euros. Les sites fleurissent tels des boutons d’acnés sur les visages de nos adolescents. On compte 500 millions de membres, répartis sur plus de 2000 sites. Le marché de l’amour ne semble pas connaître la crise ; bien au contraire. Si ce marché est en plein essor, c’est parce qu’il est porté par une double dynamique : d’une part technologique : on assiste à une véritable croissance du nombre d’accès à Internet dans les habitations, mais aussi à l’émergence des Smartphones, qui rend Internet accessible de n’importe quel lieu, mais également au développement de nouveaux modes d’interaction comme les webcams, les chats en ligne… (Les entreprises doivent donc rester vigilantes et s’adapter sans cesse aux nouvelles technologies).
D’autre part sociologique : l’évolution des mœurs a rendu possible la banalisation et la popularisation des rencontres en ligne : le temps ou l’on passait pour un pervers ou une demoiselle légère en cherchant (en secret) l’amour sur internet est révolu. Selon une étude Ifop (pour le magazine Femme Actuelle), 40% des sondés en 2012 se disent prêts à franchir le pas, alors qu’ils n’étaient que 14% en 2004. Les sites de rencontres ne sont plus (forcément) synonymes de minitel rose. Les tendances actuelles se résument en trois grands axes : le premier concerne le basculement global du « dating » au « matchmaking » : « l’un est plus proche de l’esprit de la boîte de nuit, quand le second s’apparente aux clubs de rencontre » (fondateur de Meetic). Le matchmaking correspond à la rencontre affinitaire, où l’enjeu est de rationaliser la rencontre en demandant à chaque membre d’établir un profil psychologique par le biais de tests, quizzs… (Brevetés pour certains par des psychanalystes, ou anthropologues). Une autre tendance consiste à passer à « l’online dating », la rencontre virtuelle qui se réalise à partir