Dans toute la France pendant l’occupation, un marché noir est apparu qui a joué un rôle essentiel dans les vies quotidiennes de nombreux français qui y ont participé, soit comme acheteur, soit comme vendeur. Malgré sa clandestinité, cette économie parallèle c’était très répandu, faisant du trafic de l’alimentation, du combustible, du tissu et d’autres commodités aussi. En fait, ce phénomène constituait la forme de délinquance la plus importante au cours de la période; plus d’un million de procès-verbaux one été établis pour ces délits entre 1940 et 1944. Quelles étaient donc les raisons pour lesquelles on a vu cette activité criminelle à une échelle si grande, et quels étaient les modes de fonctionnement ?
Les pénuries qui provoquaient le marché noir ont leurs origines dans le blocus allié et l’occupation allemande des côtes françaises, qui amenaient à la raréfaction des arrivages en provenance de l’étranger. Bien sûr, ce manque d’importations était directement responsable pour les pénuries, mais indirectement aussi car il a occasionné un manque d’essence et ceci a causé une réduction de la production de l’agriculture française. Ainsi que les réquisitions allemandes et la suppression du commerce intérieur à cause de la ligne de démarcation, ce n’est pas du tout surprenant que le gouvernement de Vichy ait dû introduire le rationnement. Aussitôt qu’on a mis en place ce système en Mars 1940, on a vu la demande des produits d’origine dite impropre. Et comme il va de soi que là où existe la demande, l’offre doit suivre; voilà la formation du marché noir.
D’où venaient donc les commodités en question ? Les produits alimentaires venaient surtout des excédents des fermes françaises, ou plus exactement ils étaient ce que les agriculteurs arrivaient à cacher de l’occupant. Souvent les produits se vendaient d’abord aux réseaux d’intermédiaires et puis aux réseaux de trafiquants principaux parce que l’idée de travailler avec l’ennemi rebutait beaucoup d’agriculteurs, et