Le mariage entre la musique et le cinéma
Au tout début, un pianiste ou un orchestre interprétait des airs célèbres, accompagnant ainsi les images qui défilaient sur l’écran. On parlerait aujourd’hui de « ciné-concert ». Plusieurs raisons ont ainsi mené la musique dans les salles obscures : tout d’abord, le projecteur n’était pas tout à fait discret et la musique était donc la bienvenue pour noyer ce bruit gênant. Ensuite, peut-être pour rassurer le spectateur, encore peu habitué à ce spectacle parfois effrayant dans le noir, et qui, par l’entremise de la musique, plus familière, se laissait aller à la magie du cinéma. Enfin, plus évident, la musique donnait un véritable rythme aux images. Mais il fallut bien évidemment se familiariser avec cette technique et maîtriser ce concept. Ainsi, il fallut un certain nombre d’années pour que les réalisateurs jouent habilement avec le scénario, les images et enfin la musique pour donner une cohérence à l’ensemble et inventer un nouveau langage cinématographique.
C’est dans les années 20 qu’on commença à composer des musiques expressément pour le cinéma. Il semblerait que ce soit Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) (1927) qui marque la naissance de la collaboration (depuis si fructueuse) entre la musique et le 7ème art. Tout comme le cinéma grandit en maturité, avec de nouveaux langages, de nouvelles techniques, la musique de film l’accompagne et gagne en puissance. Plus riche, plus structurée, plus « efficace », la musique permet de mettre en valeur les