Le mirage chaud
La photographie de ce mirage créé par les différences de température de l'air en prouve la réalité optique (traces) et non son illusion (ni l'œil ni le cerveau ne se trompent en voyant trembler l'air ou les rayons semblant se refléter sur le sol).
Le mirage n'a rien de subjectif : on peut le photographier. Le mirage n'a rien d'irrationnel : il s'explique par l'optique géométrique et les lois de la réfraction.
Le mirage chaud ou mirage inférieur n'est pas un phénomène réservé aux déserts brûlants. On l'observe couramment sur les routes en été : la route chauffée par le soleil crée un gradient de température important (air très chaud près de la route), ce qui fait varier l'indice de réfraction de l'air en fonction de sa distance au sol. L'œil reçoit alors la couleur du ciel par un rayon lumineux s'étant rapproché du sol avant de subir une déviation. Cela crée l'impression d'une flaque d'eau lointaine qui disparaît quand on s'avance.
Certaines situations exceptionnelles combinent les mirages inférieurs et supérieurs, donnant alors une image irréelle au paysage lointain. Ce phénomène, observable notamment dans le détroit de Messine, avait été attribué par les Anciens à la fée Morgane. D'où le nom de cette manifestation curieuse des propriétés des rayons