Le mode de scrutin israelien, politique de compromis
Etat aussi récent que son peuple est ancien, cristallisant autant de peurs que de fantasmes, Israël est intrigant tant sur le plan géopolitique que sur son fonctionnement propre. Entre 1948 et 2008, Israël s’est transformé. La population s’est considérablement accrue, les élites sociales se sont diversifiées, le sionisme a reculé mais rien n’a bougé sur le plan institutionnel. Innovant partout, à la pointe de la technologie, société très occidentalisé Israël connait un grand immobilisme quand à ses pratiques institutionnelles. Cela est peut être une des causes de l’abstention croissante qui a atteint les 35% aux dernières élections de la Knesset. La Knesset est l’assemblée qui détient le pouvoir législatif en Israël et dont émane le premier ministre, qui garde d’ailleurs son siège de député lors de son mandat. Cependant cette Knesset est élue au scrutin « ultra-proportionnel » et le nombre de partis représentés est particulièrement élevé (au moins une dizaine) ce qui entraine souvent des alliances contre nature pour former une majorité. Ce grand nombre de partis au pouvoir entraine donc forcément des politiques née de compromis. Edouard Balladur a dis en 1929 que « Le compromis est l’appellation péjorative donnée à la plus belle vertu des hommes politiques : le respect des intérêts et des aspirations des autres, la volonté de rassembler dans la tolérance réciproque. Vertu à ne point cultiver à l’excès, pourtant : faute de quoi l’on n’a plus d’autre conviction que le souci de faire plaisir à tout le monde à seule fin de rester au pouvoir à n’importe quel prix. » C’est peut être cette culture du compromis qui empêche d’une certaine manière à un aboutissement du conflit israélo-palestinien ou qui dévie les citoyens des urnes. Ces institutions figée depuis de nombreuses années sont elles responsables de l’utilisation de vertueux compromis à outrance ? Une représentation proportionnelle ne