Nouvelle 2nd
La Lettre
Durant cet Hiver 1898, l’affaire Dreyfus occupait toute la presse et deux camps commençaient à se former parmi la population : les dreyfusards, qui soutenaient la libération d’Alfred Dreyfus et les antidreyfusards refusant l’innocence de ce dernier François Mercier faisait parti du camp des dreyfusards, un camp solidaire, ayant des valeurs nobles et étant toujours prêt à défendre un homme en difficulté. Il n’était pas forcement riche mais il possédait un certain charme qui le rendait populaire auprès des femmes. De plus, il était élégant, intelligent, charismatique et aimait faire plaisir à son entourage. Il était le troisième d’une famille de cinq enfants composée de trois garçons et de deux filles. Sa mère mourut lors de l’accouchement de sa petite sœur, la cadette de la famille, tandis que son père sombra dans l’alcool. Dès sa majorité, il partit de sa famille en quête d’une vie meilleure et rejoignit la capitale. Il y fit la connaissance de Georges Giraud qui devint son grand ami et qui l’aida à s’intégrer dans la haute bourgeoisie. Georges habitait Paris depuis sa naissance et y vivait avec sa mère et son frère jusqu’à leur mort dans un accident. Son père, lui, avait quitté le foyer familial il y a fort longtemps pour partir refaire sa vie en Angleterre. Georges n’était pas du genre à avoir des ennuis, il était plutôt calme, réservé, mais avait toutefois une envie monumentale de réussir dans la vie et de se faire connaître auprès des dames.
François mena une longue vie de débauche jusqu’à son premier emploi dans un journal politique. Son travail consistait à informer les lecteurs des faits marquants de la politique du pays et de l’Europe. Il se rendait parfois à des rendez-vous avec certains chefs d’Etat ou à des manifestations politique. Pendant son temps libre, il se consacrait à sa passion : l’écriture de romans, de nouvelles, d’intrigues et de poèmes d’amour. L’écriture lui apportait un indescriptible sentiment de