Le modele américain
En 1945, grâce à la victoire, le modèle américain est à son apogée : il apparaît comme un modèle politique (le pays de la liberté), économique (le pays de la libre entreprise) et culturel (le cinéma, la chanson, la mode). Vingt ans plus tard, cependant, ce modèle est rejeté par sa propre jeunesse (le mouvement hippy) et par une partie de la planète (le refus de l’impérialisme américain). Aujourd’hui, les grandes lignes du modèle américain se sont imposées au monde entier, à par quelques espaces irréductibles, mais le modèle contient en lui-même les éléments de sa contestation. Les problèmes en Irak et en Palestine servent de catalyseurs a une contestation de l’image des USA dans le monde.
I. Qu’est ce que le modèle américain ?
1. Une démocratie libérale
Stricte séparation des pouvoirs, système présidentiel, libertés laissées aux états, importance des contre-pouvoirs (syndicats, groupes de pression), existence d’un consensus sur les valeurs essentielles, la croyance en Dieu, la croyance à la mission des Etats-Unis, l’idée du melting pot, le respect de la constitution.
2. Un pays de libre entreprise
Les Etats-Unis se voient comme le pays où tout est possible si l’on veut entreprendre et où le secteur privé n’est pas brimé par l’état : la réglementation sociale est peu développée, la libre concurrence peut s’exercer à l’intérieur de certaines limites (loi anti-trust)
3. Un modèle culturel
Les Etats-Unis des années 50 sont vus par les autres pays comme un modèle culturel, celui de l’american way of life, fait de voitures, d’appareils ménagers, de télévision, de cinéma et de musique (jazz, rock.) II Les années 60 la remise en cause du modèle
1. La lutte pour les droits civiques révèle l’importance de la fracture sociale
Ce n’est qu’en 1964 que sont votées des lois interdisant la ségrégation raciale dans les états qui la pratiquaient encore, sous la pression des marches pacifiques du pasteur Martin Luther King et des émeutes