le moi

362 mots 2 pages
Le « moi » : une entité introuvable ?
a. Qu'est-ce que le « Moi » ?
Le « moi » (en latin : ego) désigne classiquement cette réalité permanente et invariable qui, par-delà les caractéristiques et les changements accidentels, constituerait essentiellement l'individu, le sujet ou la personne que je suis.
Ma conscience suffit-elle alors à définir le « moi » ? Ou bien implique-t-il également d'autres dimensions de mon être, et si oui, lesquelles ?
b. Où donc trouver et situer le « Moi » ?
Dans les Pensées, Pascal demande : qu'est-ce donc que l'on aime au juste, lorsqu'on prétend aimer une personne, son « moi » véritable ? Est-ce son corps et sa beauté ? Non, car alors nous ne l'aimerons plus si la maladie les corrompt. Est-ce pour ses qualités intellectuelles ? Non plus, car si ces qualités s'amoindrissent avec l'âge, cette personne n'en restera pas moins elle-même. « Où est donc ce moi, demande Pascal, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? ».
Le « moi », ce noyau censé être constitutif d'une personne, n'est situable en aucun lieu : quand j'aime quelqu'un, je n'aime rien d'autre qu'un ensemble de qualités périssables, au-delà desquelles je n'aperçois aucun substrat permanent.
c. Le « Moi » : une fiction linguistique ?
Le problème se redouble si c'est en moi-même que, par l'introspection, je cherche à découvrir ce « moi » substantiel qui me définirait, suivant l'expérience à laquelle nous invitait David Hume dans le Traité de la Nature Humaine : « Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine... », et en aucun cas sur un « Moi » unifié et identique à lui-même.
Ce que nous appelons « Moi » n'est donc rien d'autre selon Hume qu'une « fiction », un mot qui ne désigne en réalité rien de plus que la succession indéfinie de ces perceptions et sentiments variés que j'aperçois en moi.
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