Le mort joyeux
Depuis bien longtemps les poèmes nous entourent. Dans un livre, un recueil et maintenant sur internet, ils font partie de notre vie. Mais avons-nous déjà essayé de regarder au-delà des mots inscrits sur le papier? Dans un poème, rien n’est laissé au hasard. Que ce soit le nombre de strophes, les rimes, le titre, les champs lexicaux ou même les sonorités, il faut savoir lire entre les lignes. C’est ce que nous avons fait en interprétant Le mort joyeux, de Charles Baudelaire.
Biographie de l’auteur
Charles Baudelaire est né le 9 avril 1821 et est mort le 31 aout 1867 à Paris. Son père est décédé alors qu’il n’avait que six ans. En 1839, il obtient son baccalauréat du Lycée Louis-le-Grand même s’il avait déjà été renvoyé auparavant à cause de son caractère indiscipliné. Baudelaire est placé sous tutelle judiciaire par sa famille en 1842, pour éviter qu’il dépense l’héritage paternel. Il doit donc gagner sa vie lui-même et devient journaliste et critique d’art. Quelques années plus tard, soit en 1845, Baudelaire tente pour la première fois de se suicider. C’est réellement en 1854, lorsqu’il traduit les livres d’Edgar Poe qu’il se découvre une fascination pour le mal. L’auteur écrira en 1861 son recueil principal, les Fleurs du Mal d’où est tiré notre poème, le mort joyeux, qu’il a rédigé à 40 ans. En 1866, Baudelaire connait de graves problèmes de santé, ce qui mènera à son décès l’année suivante.
Les principaux thèmes abordés dans les œuvres de Charles Baudelaire sont grandement influencés par sa fascination pour le mal : corruption, révolte et pensées malsaines.
Époque historique et éléments influents
L’époque a certainement eu une grande influence sur Baudelaire tout en n’en ayant pas. Il a su se défaire de l’influence de la morale encore très présente en son temps et a acquis une objectivité, son point de vue a été formé par sa propre conception des choses : l’égoïsme et la méchanceté des créatures humaines et l’absence chez eux du bien et du