Le naturalisme dans l'architecture
En dispersant les fonctions urbaines et en les isolant sous forme d'unités réduites, le modèle naturaliste isole les différentes fonctions urbaines dans de petits noyaux reliés par des routes terrestres et aériennes. Ce système excentrique composé d'éléments ponctuels insérés dans un riche réseau circulatoire est un mode d'établissement dispersé où les contacts sont rendus possibles grâce aux techniques d'avant-garde. Seule proposition urbanistique qui refuse complètement toute contrainte, cette théorie veut préserver la nature au maximum, l'architecture devenant partie intégrante du site.
Dès 1908, Frank Lloyd Wright définissait les critères de cette nouvelle architecture naturaliste qui donnera naissance à une conception plus organique de la ville et de l'habitat: simplicité (distincte de la schématisation et de l'élimination rationaliste): pas de style défini issu de la machine (hostilité à tous les types anonymes et standard); caractère organique de l'édifice (la vraie architecture est création libre); mise en harmonie de la couleur avec les formes naturelles; sincérité des matériaux.
Cette théorie nouvelle ouvre un fige nouveau qui serait déterminé par la prédominance de l'espace intérieur que l'espace extérieur de l'édifice. Au lieu d'un cadre fermé et contraignant, l'édifice offre ainsi une scène dynamique où peut s'exprimer une libre conception du monde.
Pierre Francastel affirme que, grâce à cette théorie, "une bonne architecture fera une bonne société. Trop souvent dans le passé la Beauté a été contrainte au Bon Sens, l'heure est venue de donner un sens à la Beauté. L'architecture organique substituera pour cela l'ordre biologique à l'ordre géométrique."