le naturalisme
Avec les mouvements réaliste et naturaliste du XIX siècle, on a vu apparaître de plus en plus d'individus médiocres. Certains atteignent leur but comme Georges Duroy dans Bel Ami de Maupassant qui accède à la réussite professionnelle par des procédés vils et utilise ses nombreuses liaisons sentimentales pour se hisser au plus haut de l'échelle sociale. D'autres individus vont échouer comme le héros du roman le Rouge et le Noir de Stendal. Julien Sorel qui voulait faire une grande carrière ecclésiastique ou militaire, se marier, ne réalise aucun de ses rêves. Il finit décapité après avoir été accusé d'homicide. Son orgueil, ses calculs, ses ambitions sociales et amoureuses l'ont mené à sa perte. De même dans le roman Madame Bovary de Flaubert, l'héroïne est un personnage médiocre, qui rêve d’une vie exaltante. Elle se marie à un homme qui ne lui convient pas, prend des amants et finit par se suicider. Ici ni grandes péripéties ni aventures incroyables mais la description de mœurs ou d'intrigues avec des personnes ayant des défauts comme n'importe qui. D'autres personnages peuvent aussi échouer dès le début du récit. Ils ont un destin tout tracé voir déroutant et sans véritable objectif. Cet être sans illusion se sent perdu dans un monde qu'il ne comprend pas. Dans l'étranger de Camus le personnage n'éprouve aucun sentiment, son attitude est déconcertante. Il est sans émotion, tant à l'annonce de la mort de sa mère que lorsqu'il tue un homme. Il n'éprouve aucun regret même lors de son procès qui le mènera à la guillotine. Dans Voyage au bout de la nuit de Céline, on retrouve avec Bardamu un personnage désabusé et lâche qui va de déception en déception. Ainsi dans la littérature du XIX° et le début du XX° les auteurs naturalistes mettent en scène des actions quotidiennes loin du romantisme. Leur inspiration prend sa source des êtres qui les entourent et sont les miroirs de la société dans laquelle ils vivent.