Le noeud
Ce soir j'étudie, enfin j'étudiais.
Ce soir, je regarde dans le vide, enfin je regardais.
Désormais, je fixe mon regard que sur cette feuille blanche, le stylo et ma main. Je ne veux pas m'arrêter d'écrire, je vais laisser ma main glisser et remplir cette feuille blanche avec tout ce que j'ai en trop.
Ecrire aide, écrire soulage, alors soulage moi, petite feuille blanche.
Je sens les larmes me monter aux yeux, mais je ne sens pas les larmes couler. Je veux pleurer, comme je veux tout écrire, tout dire, tout crier, tout oublier, tout vomir. Je m'interroge sur ce "tout", mais je veux qu'il dégage, qu'il me laisse respirer parce que j'étouffe. On a tous un jour ressentie un nœud dans la gorge, ce soir c'est tout mon corps qui est noué. Et je veux l'enlever, l'arracher, ce nœud qui retient tout mon corps, tout mon esprit.
Je me sens folle. Je passe du rire aux larmes, des bonheurs du quotidien à la nostalgie des temps passés.
Ce passe que je retrouve dans une photo, dans un mot, dans une conversation, dans un regard, dans un moment de solitude qui me rappelle TOUT le passé.
Je veux désormais avancer et arrête de regarder en arrière mais il y a quelques choses en moi qui m'en empêche. Je le sens, la, en ce moment, en écrivant je sais quelque chose au fond de ma gorge.
Je veux crier, crier que je veux avancer, tout surmonter. Je veux crier que je peux y arriver, que je ne suis pas faible. Je veux pouvoir mettre un mot sur chaque partie de ce TOUT et le faire disparaitre de ma vie.
Laisse enfin les larmes couler et