Le pavé mosaïque
Pour dégager toute la symbolique de cet élément essentiel du Temple, nous allons chercher en premier lieu son origine historique. Ensuite, nous l’étudierons plus en détail de façon à en dégager les éléments forts : sa structure, ses couleurs ainsi que sa symbolique.
Rappelons tout d'abord quelques définitions : Pavé vient du latin populaire pavare qui signifie « battre la terre pour l’aplanir, niveler le sol ». Le terme « pavé » désigne tout à la fois le bloc de pierre cubique utilisé pour le revêtement de certains sols, et ce revêtement formé de tels blocs lui-même. « Mosaïque » vient du latin classique muséum, issu du grec museion qui signifiait à l’origine « lieu où viennent les Muses ».
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I – Son origine
Pourquoi ce pavé ? Si l’on remonte aux origines de l’homme, il semble que le lieu de culte a toujours eu besoin d’être différencié et que, dès les premières cavernes cultuelles, le sol nu ou le rocher dégagé de toute trace de végétation ou de pollution ont été une constante essentielle.
Quand l’homme vivait encore sur la terre battue, les divinités avaient droit au sol pavé. En Afrique, en Asie, les cérémonies traditionnelles se pratiquent sur la terre battue et balayée, et dans toutes les religions du monde, la pierre sacrificielle ou l’autel conservent ce besoin de propreté, d’isolement et de démarcation.
Au-delà de la simple limitation de l’espace sacré, le revêtement du sol représente également une coupure qui isole des profondeurs de la terre.
Ce pavé fixe de nos civilisations occidentales sera d’ailleurs nomadisé dans les tapis de prières islamiques indispensables dans le désert.
Si l’on remonte aux origines opératives, les loges où officiaient les bâtisseurs de cathédrales étaient-elles carrelées ? Si la réponse n’est pas essentielle, la vocation utilitaire de ce pavement ne fait aucun doute. Facile d’entretien dans ce lieu de passage que constitue la salle commune où les compagnons sont