Le petit prince
En effet, deux des personnages présents dans cet extrait appartiennent à la nature.
Tout d’abord, l’anaphore « Bien sûr, dit le renard » (lignes 6 et 8) démontre que le renard est conscient de la douleur qu’il va éprouver suite au départ de son ami, mais que cependant il ne regrette rien de ce qui s’est passé entre eux. Le modalisateur « bien sûr » permet au renard de laisser transparaître ses émotions à travers ses propos, sans autre intervention que celle de la parole. De plus, l’emplacement de cette anaphore dans un dialogue rend les paroles du renard plus véridiques et ainsi plus réelles.
De plus, la comparaison « comme était mon renard » (ligne 18) traduit le changement qui s’est effectué chez cet animal, suite à sa rencontre avec le petit prince. La juxtaposition de deux systèmes d’énonciation aux temps différents dans une même proposition, le présent « vous êtes » et l’imparfait « était », témoigne de cette évolution.
En outre, l’hyperbole « semblable à mille autres » (ligne 19) réaffirme l’idée de généralisation et d’anonymat de cet animal. Ainsi, précédé du verbe à l’imparfait « n’était » (ligne 18), dont la négation indique la restriction, l’auteur démontre le changement apporté par l’apprivoisement, passant d’un statut d’être commun à celui d’unique, montrant l’importance prise dans le cœur de son nouvel ami.
Enfin, le renard est l’acteur essentiel de cet extrait puisque c’est lui qui fournit les enseignements essentiels à la vie du petit prince. En effet, on relève « tu reviendras me dire adieu et je te ferai cadeau d’un secret » (ligne 13). L’antithèse « reviendras me dire adieu » exprime la difficulté du renard à se séparer de son ami et évoque les liens forts qui les unissent. De plus, nous avons un parallélisme avec la répétition des termes « afin de se souvenir » (lignes 36, 40 et 45). Ainsi est mis en