Le phénotype immunitaire
Un individu est confronté, tout au long de sa vie, à de multiples pathogènes. Chaque rencontre déclenche une réponse immunitaire qui aboutit à l'élimination éventuelle du pathogène et à la formation de lymphocytes mémoires. Cette mémoire immunitaire permet une réponse plus rapide et plus efficace lors d'une rencontre ultérieure avec le même pathogène. La vaccination provoque une mémorisation équivalente et participe à la protection de l'individu mais aussi de la population à laquelle il appartient.
I) La mémoire immunitaire
1 Réponses primaire et secondaire
Lorsque le système immunitaire est confronté à un antigène pour la première fois, la réponse primaire est caractérisée par un délai d’une dizaine de jours entre le temps d’entrée des micro-organismes et la production d’anticorps ou de lymphocytes cytotoxiques. Le taux d’anticorps libéré est faible et le temps de libération peu durable. On retrouve ces mêmes caractéristiques pour les lymphocytes cytotoxiques peu nombreux et peu longtemps actifs.
Lors d’un second contact avec le même antigène, la réponse secondaire est caractérisée par un délai de réponse très court de quelques heures, une production de cellules effectrices et donc d’anticorps beaucoup plus
importante ainsi qu’une durée de réponse plus longue.
La rapidité et l’intensité de la réponse secondaire est due à l’acquisition d’une mémoire immunitaire mise en place lors de la réponse primaire
2. Les cellules mémoires
Le système immunitaire est capable de produire, lors de chaque réponse, des lymphocytes B, T CD4 et T CD8 mémoires.
Ces cellules mémoires partagent des propriétés communes :
- un délai d'activation très réduit ;
- une capacité de prolifération supérieure aux lymphocytes naïfs ;
- une très longue durée de vie (souvent plusieurs années à dizaines d'années).
Les cellules mémoires dérivent de la différenciation d'une partie des cellules naïves activées