Le protectionnisme est-il toujours l’ennemi de la croissance économique?
ACCROCHE- 2005, des conteneurs bourrés de chaussettes chinoises attendent une autorisation pour entrer sur le sol européen. L’emploi menacé par une brusque montée des importations de textiles à bas prix justifie des mesures de sauvegarde.
POSER LE PROBLEME, DEFINIR- Le protectionnisme qui consiste à réserver le marché intérieur aux producteurs nationaux par le recours à des mesures de protection tarifaires (les droits de douane) ou non tarifaires (quotas, normes, subventions) a longtemps été considéré comme contre productif et, bien que jamais entièrement abandonné, n’a plus été revendiqué ouvertement par les pays de l’OCDE. Au nom de la prospérité, l’OMC l’avait même érigé en ennemi principal de la croissance. Cette augmentation soutenue et durable du produit global réel pourrait cependant bien résister à la montée du protectionnisme.
ENONCER LA PROBLEMATIQUE-Si une partie de ces craintes est légitime, le débat entre libre-échange et protectionnisme doit être sérieusement nuancé. Le protectionnisme n’a-t-il que des inconvénients ? Ne peut-il pas favoriser l’augmentation soutenue et durable du produit global en termes réels ? Libre-échange et protectionnisme sont-ils nécessairement incompatibles ? (d’après A. Boisselier)Le recours aux mesures de sauvegarde est-il injustifié en période de crise ?
ANNONCE DU PLAN- Après avoir montré pourquoi le protectionnisme apparaît comme un frein à la croissance, nous verrons cependant que dans certains cas, il peut sauver ce qui reste de l’augmentation du Pib et même amplifier la croissance.
Rédaction des transitions.
Annoncer la logique de la première partie au début. Ici, 3 sous parties
La thèse est connue, les économistes néoclassiques et les institutions internationales ont dénoncé avec constance les méfaits du protectionnisme. Les entraves aux importations seraient aussi des obstacles à la modernisation des appareils productifs et au pouvoir d’achat des consommateurs. Elles risquent même