Les effets des gaz sur la santé des travailleurs des mines sont connus depuis l'antiquité ; ainsi, LUCRETIUS (-55 av JC), cite les effets des fumées et gaz des sols qui s’exhalent dans les mines d'or et d'argent entraînent des maladies respiratoires chez les mineurs. De même, AGRICOLA (1556) rapporte que les mineurs du Schneeberg (Allemagne) et de St Joachimsthal (Tchéquie) souffraient d'un mal pulmonaire fatal appelé « maladie du métal » ou « maladie du Schneeberg ».
Les effets de l'ingestion du radon ne peuvent pas directement être pris en compte, mais seules les quantités de 226Ra ingéré avec la nourriture ou encore les eaux de boisson peuvent entraîner une présence, dans les voies digestives, de radon et de ses descendants. Dès le début du 16ème siècle, AGRICOLA (1556) faisait état d'une mortalité élevée chez les ouvriers due à une maladie pulmonaire.
En 1899, OWENS et RUTHERFORD utilisant une poudre de thorium, ont observé, lors d’une mesure avec une chambre d’ionisation, une variation de la lecture de l’électromètre. Cette variation a été attribuée à une diffusion d’un gaz radioactif émanant de cette poudre. Une année après, séparant l’actinium de la pechblende, ils ont encore observé une émanation radioactive, et durant la même année, FRIEDRICH ERNST DORN a découvert que la poudre de radium émettait un gaz similaire à celui émis par le thorium et l’actinium (1901). Ce gaz considéré comme une émanation du radium, a été historiquement appelé niton. En 1902, RUTHERFORD et SODDY ont réussi à condenser ce gaz que cinq ans plus tard, SODDY a rattaché à la famille des gaz inertes (1907). Ce gaz, associé à l’uranium et au radium et auquel a été attribué le nombre atomique 86, a été appelé radon en 1923.
Le risque lié au radon n'est pas dû au gaz lui-même, mais à ses produits de filiation, fixés ou non sur les aérosols atmosphériques. Le radon ne réagit pas chimiquement avec les tissus des poumons et il est peu soluble dans l'organisme humain, ce sont ses