Il n'était pas bien grand, ce Lakitu, quand je l'ai trouvé, non loin du camp charr. Son petit corps glacé et grelotant couché sur le sol, ses plumes imprégnées de rosée matinale, dont chaque goutte formait une petite tache le lumière, et ce scintillement de déséspoir dans son oeil rond, oh, tout prétait à la pitié. Je restais là, contemplant la mort faite beauté, et je n'aurais pas bougé s'il n'avait pas poussé ce croassement rauque, telle une hymne d'adieu à la vie.
Je me rendis compte alors que je pouvais encore le sauver, et m'arrachant à mes pensées, je me dirigeai vers lui. Le regard qu'il me lanca alors me fit frémir, en une seconde je compris que ce n'était pas la mort qui s'emparait de lui mais bien le contraire. Un corbeau qui s'envolant vers son propre trépas, le messager de la mort en personne voulant quitter définitivement le monde des vivants, voilà une bien curieuse chose.
Cependant, comme l'aurait fait tout humain, aveuglé par sa stupide pitié, je décidai de lui porter secours contre son grès. Son corps fut agité d'un léger tremblement quand le le pris dans mes bras, puis il se calma. Il avait compris qu'il ne pouvait rien faire contre moi.

C'est ainsi que pendant une année entière je m'occupai de lui. Mais alors que la vie revenait en lui, son désir de quitter ce monde semblait s'accroître.
Alors que je m'interrogeais sur un moyen de lui redonner goût à la vie, je reçus une lettre d'Olaf, un vieil ami norn. Il ne parlais que de lui et de sa famille dedans, histoire de me donner des nouvelles, je lui épondis de même, racontant les deriers évènements. Je pensait pouvoir m'addresser à lui à propos du corbeau, après tout le sanctuaire du corbeau se trouve sur son domaine, il en connais un rayon. Je me rendis alors chez lui une semaine plus tard avec le corbeau.

Quand il le vit il m'anonça du premier coup d'oeil que ce n'était pas un corbeau comme les autres, que ce n'était peut être même pas un animal, et qu'il sentait autour