Les écrivains proposent souvent des descriptions de lieux très précises dans leurs romans. Certains lecteurs ont le sentiment que ces descriptions sont inutiles ; d’autres en revanche, considèrent qu’elles jouent un rôle essentiel.

En vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres étudiées en classe et vos lectures personnelles, explicitez et justifiez ces deux points de vue.

Méthode : l’analyse du sujet appelle à distinguer deux positions possibles du lecteur face à la description dans le roman. Le plan découle de ce constat.

Problématique : En quoi la description joue-t-elle un rôle plus vaste que le simple fait de décrire ?

Proposition de plan :

I) LES DESCRIPTIONS SOUVENT PERCUES COMME INUTILES

1) La description et l’ennui du lecteur
- De nombreux lecteurs déclarent s’ennuyer à la lecture de descriptions : cela hache l’intrigue, ralentit l’action.
- Les romans réalistes du XIXe, par exemple, sont célèbres pour leurs descriptions à rallonge sur plusieurs dizaines de pages. Dans le Père Goriot de Balzac, la description de la pension Vauquer, précède celle de Madame Vauquer et l’action qui suit : impression d’une hégémonie de la description. Certains lecteurs sont tentés d’abandonner le livre sous prétexte qu’il ne se passe rien et cela est vrai.

2) La description a une fonction purement esthétique.
- Parenté roman / poésie : décrire les belles choses. Beauté de la nature ou de la ville (Baudelaire fait l’éloge de la ville moderne en poésie, Flaubert dans le roman).
- Occasion pour l’écrivain de montrer son savoir faire : usage de figures de style inattendues. Expl : texte C : comparaison New York // Eglise : « C’est le beau cœur en Banque » où l’on décèle une musicalité certaine à travers les allitérations en (b) et (c) = ton solennel qui résonne comme dans une église justement.

Transition : pourquoi les écrivains utiliseraient « souvent des descriptions de lieux très précises » si