Le romantisme rejette le passé et embrasse le présent
A. Le rejet du passé
Réaction contre la littérature classique:
- le romantisme s'intéresse à l'homme dans sa diversité et non plus à l'homme en général
- rupture avec la notion de mesure et d'harmonie, l'ordre habituel de la nature et aussi avec la régularité des oeuvres
- rupture avec la modération dans le domaine moral (amours sublimes, perversité satanique, goût pour les êtres exceptionnels et exotiques)
- le moi, au lieu d'être haïssable, devient le droit à l'égoïsme (tout le 19e siècle parle à la 1ere personne)
B. Un art "moderne"
La beauté romantique est celle qui convient le mieux à "son" temps
- art révolutionnaire où la pensée est action (Hugo) + idée du poète engagé avec intérêt pour les "misérables", la patrie, l'injustice sociale;
- montée d'une nouvelle génération dont les idées vont régner sur le monde (Lamartine);
- développement des genres délaissés: poésie, romans historiques, drame, chroniques, mémoires, souvenirs, lettres intimes ;
- une langue nouvelle: des mots propres pour des idées neuves (Hugo - voir commentaire du "Dernier Jour d'un condamné", ci-dessous)
C. Bilan historique
On a critiqué:
- la tendance du romantisme à négliger les détails, emporté par le goût des grands effets d'ensemble
- les abus de la subjectivité, du rêve, du vague: les Romantiques ont limité leur entreprise à des déclamations vagues sans mener une véritable révolution littéraire (critique venant de Zola),se bornant à revendiquer pour les droits de l'individu et de l'amour, pour la liberté de l'art.
Conclusion: Les Romantiques en libérant l'art du carcan des règles classigues, du sens de la mesure, ont ouvert la voie au Symbolisme et au Surréalisme: ces mouvements n'auraient sans doute pas vu le jour si le Romantisme n'avait pas renoué avec l'excès, la couleur, le lyrisme personnel et la liberté. En rompant avec le passé, les artistes ont trouvé les axes d'une poésie personnelle et visionnaire,