Lettre
On pourra organiser le commentaire de la façon suivante :I. L’ironie du narrateura. La construction ironique de l’épisode (de la distance hiérarchique entre le colonel et le fantassin à leur mort commune).b. La dévalorisation de l’ordre militaire.II. Le refus de la grandeur épiquea. La description des sensations.b. La trivialité burlesque des images.III. La dénonciation de l’absurdité de la guerrea. Les effets de déshumanisation.b. Le cynisme en réponse à l’absurdité.
Dissertation
« D’instinct je cherchais un autre langage qui aurait été chargé d’émotion immédiate, transmissible mot par mot, comme dans le langage parlé. » (L.-F. Céline, Entretiens familiers, 1958.) En tant que lecteur, comment réagissez-vous au style des écrivains qui introduisent l’oralité dans l’écriture littéraire ? Vous rappellerez l’opposition qui a longtemps prévalu entre langue littéraire et langage ordinaire et vous montrerez ce qu’apporte l’irruption de l’oralité dans le texte littéraire (pittoresque, surprise, provocation, naturel…). Vous veillerez à insister sur le fait que des écrivains comme Céline ou Romain Gary ne se contentent pas de reproduire le langage parlé, mais s’engagent dans un véritable travail stylistique.
On pourra organiser la dissertation de la façon suivante :I. L’oralité dans le texte littéraire : histoire d’une subversiona. Certains mouvements littéraires, comme le classicisme ou la préciosité, avaient théorisé une véritable coupure entre langage ordinaire et écriture littéraire. Mallarmé affirmera aussi cette opposition entre la pureté de la littérature et la vulgarité des « mots de la tribu ».b. Le romantisme ouvre la voie à toutes les subversions, en refusant les cloisonnements de genre ou de registre. Mais c’est avec Jules Vallès ou Émile Zola qu’une