le régime politique marocain
« État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale unie et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s'est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.
La prééminence accordée à la religion musulmane dans ce référentiel national va de pair avec l'attachement du peuple marocain aux valeurs d'ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde.
Mesurant l'impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur la scène mondiale, le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s'engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives, il réaffirme son attachement aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus, ainsi que sa volonté de continuer à œuvrer pour préserver la paix et la sécurité dans le monde. » Préambule de la Constitution du Royaume du Maroc.
La Monarchie
Auréolée de ses douze siècles d’enracinement et de légitimité historique, l’institution monarchique au Maroc pourrait se prévaloir, à juste titre, d’un réel ascendant sur la vie publique nationale, dans ses deux dimensions, temporelle et spirituelle. C’est dire le rôle prépondérant de cette institution tout au long des huit dynasties qui se sont succédées au Maroc, des Idrissides aux Alaouites.
Aujourd’hui, si ce rôle a été diversement mis en exergue et codifié dans les Constitutions de 1962, 1970, 1972, 1992 et 1996, il est désormais question, dans la nouvelle Constitution de 2011, de Monarchie citoyenne, garante des fondamentaux de la nation. D’où, en conséquence, ces deux éléments clés dans le dispositif