Le serment vassalique [histoire médiévale]
Galbert de Bruges, Histoire du meurtre de Charles le Bon, comte de Flandre, éd. H. Pirenne, Paris, 1891.
+ Planche iconographiques (p.29-30).
Cœur de la société féodale et de la relation de pouvoir, la vassalité a su imprégner tout l’Occident médiéval.
A travers cet extrait d’une des œuvres de Galbert de Bruges, intitulée Histoire du meurtre de Charles le Bon, comte de Flandre (De multro, traditione et occisione gloriosi karoli comitis Flandrarium), et d’une série d’iconographies constituée d’un Sceau de Raymond de Pendragon, datant du XIIIe siècle, d’une tenture brodée, dite « tapisserie de la reine Mathilde » de Bayeux (vers 1077), et d’enluminures (lettre ornée, ou miniature, colorée, des anciens manuscrits) réalisées par des hommes d’église comme Guillaume Tyr dans son ouvrage Histoire D’Outremer (XIVe siècle), ou encore Bernard Gui dans Fleurs des Chroniques, et d’Heidelberg. Chacune de ces icônes illustre l’extrait de l’œuvre de Galbert de Bruges, à savoir la cérémonie qu’est le serment vassalique.
Chroniqueur et notaire à la cours de Charles le Bon, comte de Flandre, Galbert de Bruges fut le témoin d’évènements qu’il était particulièrement à même de suivre et de comprendre. Ce sont ces évènements qu’il a retranscrit dans son œuvre de laquelle est tiré cet extrait. Après la mort de Charles le Bon, il entra au service de son successeur, Guillaume de Normandie, dit « Cliton », nouveau comte de Flandre. Contemporain de ces événements, nous pouvons donc nous assurer d’une certaine fiabilité dans les informations que nous historiens, pouvons tirés de son œuvre, et plus particulièrement, de cet extrait.
Héritage du clientélisme romain apparut vers la fin du IIIe siècle - début du IV siècle (des aristocrates romains aidaient des « pauvres » en échange de services), et des relations entre chef barbare et son entourage guerrier dans la civilisation germanique, le système connu aujourd’hui