Le silence qui nous est imposé en loge lors de notre apprentissage est l’un des outils les plus précieux qui soient mis à notre disposition à notre entrée en Franc-Maçonnerie.
C’est dans le silence que l’apprenti munie du ciseau et du maillet devra apprendre à dégrossir sa pierre brute afin de construire son temple intérieur.
Par le silence, l'apprenti observe le fonctionnement de son Atelier, observe ses frères et sœurs, Maîtres et Compagnons prendre la Parole, avec un rituel précis.

Le silence de l’apprentissage, c’est * le silence de la patience, de celui qui devrait savoir qu'il y a un temps pour parler et un temps pour se taire. * silence de l'humilité, de celui qui reconnaît ses limites. * silence de l’apaisement, qui empêche de se laisser emporter par l’impulsivité et qui permet de tenir en laisse les passions * silence du dépouillement. Il autorise alors à faire le point et à prendre ses nouvelles marques et à faire taire les métaux. * silence de l’égalité. Il est imposé à tous les apprentis quels que soient leurs âges, leurs niveaux de savoirs, leurs positions sociales. * silence de l’intériorité. Il invite l’apprenti à rentrer en lui même, pour trouver la lumière. * silence actif de l'écoute. Il prédispose alors à une attitude attentive et à la disponibilité envers la parole de l’autre * le silence régulateur. Celui qui autorise le bon déroulement de la Tenue. * silence de la prudence, de celui qui pèse ses mots et ne juge pas trop hâtivement. * silence de la circonspection de celui qui veut éviter tout verbiage inutile. * silence vertueux du respect de la parole. * silence de la communion et du recueillement lors de la chaîne d’union qui clôture les travaux. * silence préventif garant de la non divulgation des secrets qui nous ont été confiés.

Je suis en mesure de dire maintenant que j’ai appris beaucoup en observant en silence.
Dans le monde profane la parole précède le silence