Le sionisme
Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression des pogroms, mais aussi en Europe occidentale suite au choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl. Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l'affirmation d'autres nationalismes en Europe.
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Terminologie
La terminologie a une certaine importance pour comprendre le sionisme. Elle n'est pas toujours neutre, et peut avoir des implications politiques.
Eretz Israël
La tradition biblique désigne sous le nom d'Eretz Israël (terre d'Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites C'est dans la Bible : • un terme politique : c'est la terre donnée aux Juifs pour s'y installer, puis à partir du roi Saül pour s'y construire un État ; • un terme religieux, car renvoyant à une promesse divine ; • un terme géographique. La définition géographique donnée par la Bible est d'ailleurs floue : dans certains textes bibliques, on parle de la terre promise comme allant « depuis le fleuve d’Égypte [le Nil] jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate » (soit de l'Égypte à l'actuel Irak), d'autres se limitent à une zone comprise entre la mer et le fleuve Jourdain.
À partir du début du sionisme, le terme va prendre une dimension moins religieuse et plus politique : c'est le territoire revendiqué pour la re-création d'un État juif.
Au cours du XXe siècle, la question de l'appartenance de la à Eretz