Le surrealisme
Les caractéristiques des oeuvres surréalistes sont principalement la surprise et la juxtaposition inattendue mais de nombreux artistes et écrivains surréalistes expliquent leur travail comme étant une expression philosophique d'abord et avant tout. André Breton ne pouvait être plus clair en affirmant que le surréalisme était avant tout un mouvement révolutionnaire.
Le surréalisme est né des activités Dada de la Première Guerre mondiale dont le noyau était à Paris. À partir des années 20, le mouvement se propagea dans le monde entier, affectant les arts visuels, la littérature, le cinéma, la musique, la langue ainsi que la pensée politique, la philosophie et la théorie sociale. Les féministes ont critiqué le mouvement surréaliste en faisant valoir que c’était fondamentalement un mouvement masculin, en dépit du fait que la femme soit vraisemblablement célébrée chez quelques peintres et poètes surréalistes. La croyance est que le mouvement adoptait des attitudes typiques des hommes envers les femmes comme l'adoration symbolique par des stéréotypes dits sexistes. Les femmes y étaient souvent représentatives de valeurs plus élevées et donc transformées en objets de désir et de mystère. Une des pionnières dans la critique féministe du surréalisme fut Xavière Gauthier. Partout, on raconte que l'homme est l'élément le plus dévastateur du peuple. La femme, par contre, si délicate et si magnifique, avait elle aussi sa part de rébellion à partager. Les femmes nous ont donc livré une version toute féminine du surréalisme. Elles nous emmenèrent dans un monde gracieux, tout en mettant l’emphase sur la guérison du mental. Valentine Hugo (1887-1968) explora sa passion pour les costumes théâtraux dans les films. En 1921, elle travaillait avec Jean Hugo aux costumes des Mariés de la Tour Eiffel de Cocteau.